mardi 16 avril 2013

L'innovation invisible en Inde

Bonsoir,
Je soumets cette vidéo à votre appréciation et à vos commentaires http://www.ted.com/talks/nirmalya_kumar_india_s_invisible_entrepreneurs.html.
A bientôt

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour l'Ancien,

Je pense que le titre de l'article serait plûtot "L'innovation visible de l'Inde". Ils ont une population jeune, motivée, créatice et surtout ils ne coûtent pas cher. Leur système universitaire doit être franchement performant pour fournir les mêmes compétences voir plus que celles des Etats Unis. D'ici peu toutes les entreprises américaines délocaliseront en Inde lol.

Et c'est celà qui manque malheureusement en Afrique. Rares sont les universités qui ont les outils pratiques pour faire de la recherche scientifique poussée.

Donc je pense que l'éducation est un facteur essentielle au degré d'innovation d'un pays.

Cdt

Abdou SENE a dit…

ahelpfr castBonjour,
permettez moi de donner une des raisons pour lesquelles, l'universitaire sénégalais, bien que plus de 50% de ses revenus annuels soient dus à la recherche, ne contribue que très peu à la création de savoirs innovants et utilisables.

Selon la loi 81-59 qui définit le statut des personnels d'enseignement et de recherche (PER), les missions obligatoires de l'universitaire sont l'enseignement, la recherche. Pour ce qui est de la recherche, il faut noter qu'elle ne devient obligatoire que si l'on veut être promu. Un PER qui décide de rester assistant durant toute sa carrière, peut ne pas faire de la recherche. Sans frais.

Par ailleurs, en général, même les PER qui font de la recherche et obtiennent des résultats publiés dans les plus grandes revues au monde, ne contribuent que timidement à la prise en charge des problèmes de la cité, par l'innovation. Souvent, l'universitaire sénégalais, au moment de faire de la recherche, pense plus à satisfaire aux critères de promotion du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur), qu'au développement de son pays. Ce qui cause le problème de la pertinence des résultats des PER sénégalais, qui sont parfois de très haute facture scientifique.

Conscient de ce problème, le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a entrepris de réformer la loi 81-59 afin de rajouter aux deux missions initiales du PER, deux autres : l'innovation et le service à la communauté. Ces deux nouvelles missions devraient désormais contribuer à l'avancement des PER, donc à réveiller leur sens de l'innovation. A moins que d'autres pesanteurs ne viennent s'opposer à cette réforme.
Bonne journée
Abdou SENE